Un répertoire de choix !
Vous avez sans doute le livret des Ancolies dans les mains. Le choix du répertoire a été ordonné par les textes des liturgies (laudes, vêpres, messe du 31e dimanche ordinaire A). A partir de ces textes, nous avons essayé de réaliser un équilibre entre répertoire déjà bien connu et nouveautés ou chants déjà existants mais à (re)découvrir, en proposant différentes mises en œuvre possibles des psaumes, un répertoire qui puisse également être repris en grande partie dans nos communautés.
Apprendre !
La mise en œuvre des chants vous sera précisée dans le bulletin du mois d’avril, afin que vous puissiez prioriser votre travail du répertoire. Les enregistrements pédagogiques sont désormais disponibles dans vos documents mis à disposition dans votre espace personnel sur le site d’Ancoli.
Au fur et à mesure de leur communication, les dates et lieux de répétitions en diocèse figureront sur le site d'Ancoli.
Appelés à vivre l'Évangile!
Chant d’entrée de la messe du rassemblement des Ancolies, le chant « Appelés à vivre l’Évangile » résulte d’une commande passée par Ancoli à Marie-Antoinette Noury pour le texte et Bernard Lienhardt pour la musique. Merci à vous deux d’avoir répondu à cette proposition. Les chanteurs qui découvrent votre partition ne vous connaissent peut-être pas. Pourriez-vous leur dire en quelques mots qui vous êtes ?
Marie-Antoinette Noury : Après avoir travaillé sur le répertoire anglican puis allemand (en particulier sur le thème de l'Incarnation traité par les Christmas Carols), j'ai participé aux groupes d'auteurs de la CFC et du SNPLS et répondu à diverses commandes pour le chant liturgique, à l'occasion de jubilés (Le Puy), de béatifications ou de canonisations (St Charles de Foucauld), des JMJ (version française de l'hymne des JMJ de Madrid), ainsi que pour le répertoire de Lourdes.
Bernard Lienhardt : après des études musicales au conservatoire de Strasbourg, en piano, écriture et direction d'orchestre, et une carrière de professeur agrégé d'éducation musicale et de chant choral, je continue d’être organiste en paroisse (actuellement titulaire de l'orgue de St Louis à Strasbourg-centre). Je suis également compositeur, pour chœurs d’enfants et d’adultes, de pièces profanes mais aussi religieuses et liturgiques. A ce titre, j’ai obtenu, en 2006, un prix de composition de musique religieuse au Luxembourg et suis édité par l’Union Sainte Cécile (diocèse de Strasbourg).
Comment avez-vous reçu la commande de ce chant, et comment l’avez-vous honorée ?
Marie-Antoine Noury : Les responsables d'ANCOLI m'ont demandé d'écrire un texte sur le thème de l'appel à la sainteté. En collaborant avec eux, j'ai donc écrit "Appelés à vivre l'Évangile". J'ai souhaité ancrer ce texte dans le Mystère trinitaire (refrain) et décliner dans les couplets les diverses "étapes" de la sainteté : l'appel (1), le baptême (2) qui fait de nous des pierres vivantes (3), l'écoute de la Parole (4), l'abandon confiant à la volonté du Père (5), l'humilité et le souci du pauvre (6), la participation au Mystère eucharistique (7), la Communion des saints (8), la mission (9).
Bernard Lienhardt : Les merveilleuses paroles « Appelés à vivre l'Évangile » m'ont inspiré une grande joie que j'ai essayé d'exprimer en musique. Puissent les choristes rassemblés, venus de tous les horizons, chanter avec ferveur et enthousiasme leur Foi et leur Confiance en « l'Éternel Amour du Père ».
Julien Courtois, pouvez-vous nous préciser quelles étaient vos attentes lorsque vous avez commandé ce chant à Marie-Antoinette Noury et Bernard Lienhardt ?
Julien Courtois (président Ancoli) : En commandant ce chant d’entrée de la liturgie dominicale, nous souhaitions permettre aux chanteurs de s’enraciner dans le temps liturgique pour célébrer un aspect du mystère du Christ tendu vers la fin de l’année liturgique : « L’appel à la sainteté ». Ce chant s’inscrit dans le rite propre d’un chant d’entrée, en faisant entendre la voix de l’assemblée, dans sa diversité d’origines, d’âges et de statuts (baptisés, familles, célibataires, consacrés, prêtres, diacres, etc.). Nous attendions aussi qu’il initie la prière de l’assemblée dominicale pour qu’elle se nourrisse de l’unique pain de vie, reçu sur l’unique autel qui est autant celui de la Parole de Dieu que du Corps et du Sang du Christ. En accueillant le don de l’Esprit saint qui suscite le véritable canticum novum dans le cœur des baptisés, nous rendrons grâce pour l’action de Dieu qui s’accomplit dans le service du chant et de la musique liturgique.
Le Cantique de Marie - Vêpres Solennelles de St Joseph)
Les Vêpres solennelles à Saint Joseph ont été commandées à Jean-Baptiste Pinault par le Centre de musique sacrée du Puy-en-Velay pour le Sanctuaire Saint-Joseph-de-Bon-Espoir à Espaly, à l’occasion de l’année spéciale Saint Joseph voulue par le pape François en 2021. Dans la partition du Magnificat, le compositeur a varié les formes musicales. Mais une version simple, avec une psalmodie en alternance, à l’unisson, reste possible.Pour les chorales, la partition propose une alternance à la psalmodie par des versets polyphoniques mesurés. Le compositeur s’inscrit ici dans une tradition très ancienne lorsqu’on faisait alterner des versets grégoriens avec des parties polyphoniques. Chaque verset polyphonique a ainsi son écriture propre qui illustre parfaitement le texte, rompant ainsi avec la monotonie qui peut s’installer dans une simple alternance psalmodique. Cela donnera un éclat particulier à ce Cantique de Marie que l’Église chante tous les soirs à vêpres.
La messe Laudato Si'
Pour répondre à la demande du Pape François de célébrer en 2018 le « temps pour la Création », le diocèse de Lyon a proposé, en 2017, un concours de composition d’une messe sur ce thème, dans l’esprit de l’encyclique Laudato Si’. Enrichir le répertoire de chants sacrés en français et faire œuvre originale, pour servir la liturgie du mois de la Création, tel était l’objectif premier de ce concours, qui a été remporté par Jean-Baptiste Pinault, alors chef de chœur de la maitrise de la Cathédrale de Versailles, et organiste titulaire de Saint Jean-Baptiste de Grenelle (Paris XV°).
Au total, 10 chants étaient à composer, suivant le déroulement de la liturgie de la messe. L’enjeu était de proposer des chants à la fois accessibles et qui permettent, selon les moyens dont disposent les paroisses, des formes plus déployées. L’accent a été mis sur des textes et des mélodies simples qui puissent être accueillis par tous les publics, soutenus par une écriture harmonique solide, en gardant un éclairage marqué de tradition.
A terme, il s’agissait plus largement de favoriser à l’avenir une convergence de collaborations au croisement de la liturgie, de l’écologie et de l’art afin de susciter un vrai dynamisme créatif pour les nouvelles générations de musiciens, compositeurs, chefs de chœurs et choristes.